La séparation, vue du côté de celle qui part

Il n’y a pas qu’un seul format de séparation, il y en a des tas.

Chacun a son histoire, il est donc difficile d’en tirer une leçon unique, même si on a coutume de dire « les torts sont partagés ».

J’avais juste envie de raconter ce qui s’est passé dans ma tête depuis, ou ce qui s’y passe encore 6 mois après.

Alors, il est vrai que mon schéma de séparation est très classique, puisque comme pour moi, dans la majorité des cas c’est la femme qui demande la séparation, ce qui a été mon cas. Trop de charge mentale, pas assez d’attentions, et le sommet de l’iceberg étant la famille recomposée. Le plus dur a été les 2 dernières années en couple, quand je n’arrivais pas à prendre ma décision.

La décision a été libératrice, comme une énorme victoire sur moi-même, comme mettre un grand coup de pied dans la fourmilière, comme oser enfin assumer mon besoin d’être entendue ! A tel point que derrière ça j’ai tout fermé à double tour, je ne voulais plus le voir. Ce n’était pas crainte de retomber, c’était parce que j’étais arrivée au bout du bout, comme un burn-out émotionnel. Je ne veux plus !

Et pourtant j’ai pleuré encore quelques semaines.

Mais là est toute l’ambivalence, et je voulais y revenir. On a beau savoir ce que l’on ne veut plus, le cerveau lui garde aussi des images positives d’une relation qui a eu ses hauts comme ses bas. Et au moment de la rupture, tout se mélange, le cerveau lutte avec les images qui se présentent à lui. Alors si de mon côté j’étais assez forte et je savais vraiment que je ne reviendrai plus, je me suis trouvée confrontée à des émotions bizarres, oui de la culpabilité même !!

Et les émotions affluaient, et d’un autre côté j’étais tellement heureuse de ma nouvelle vie libre et sans entraves !

Aujourd’hui je peux le dire, je suis toujours fière de moi pour avoir oser franchir ce pas, je me sens de plus en plus épanouie et en accord avec moi-même. Et puis cette culpabilité refait de temps en temps surface, je la chasse mais elle est là. C’est ça que je trouve dommage, parce que j’ai du mal à me défaire de cette dernière image que j’ai de lui, le jour de mon départ, interloqué. Puis les messages qui suivent, ses regrets.

Il ne me reste plus que ça, comme une légère ombre à mon bonheur actuel (qui est fait de petits riens). J’ai aussi dépassé la période où je lui en voulais de nous avoir gâchés.

Enfin voilà, je voulais juste partager ça, parce que je me dis que si je me sens assez forte pour résister à ses pensées, je me doute que pour d’autres ça ne doit pas être facile. Alors solidarité.

La séparation, vue du côté de celle qui part

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